Le micromanagement est le style de gestion du manager qui ne fait pas, ou peu, voire pas suffisamment, confiance à ses collaborateurs. Il limite leur autonomie. Il ne souhaite pas, au fond, les voir prendre trop d'initiatives. Il ne considère pas leurs idées, entend mal leurs opinions. Un manager qui a du mal à déléguer!
Pour déléguer, il faut faire confiance, avoir des échanges honnêtes, ouverts, constructifs ; tenir ses engagements, avoir des objectifs communs connus de tous. Un manager averti sait déléguer les tâches qu'il connaît bien, qu'il aime bien faire, ce qui en facilitera un contrôle intelligent et non tatillon. Un bon manager ne délègue pas ce qu'il connait mal ou n'aime pas faire. Déléguer, ne n'oublions pas, c'est toujours une volonté de faire grandir les collaborateurs.
Le micromanageur a tendance à infantiliser ses collaborateurs. Il va les stresser voire les démotiver. Un récent sondage réalisé par Monster (1) révèle que le micromanagement est considéré par 73% des personnes interrogées comme le principal point noir au travail. Loin d'accroitre la productivité, une telle approche fragilise le bien être des équipes, les empêche de s'investir pleinement dans leur mission. Elle met également à mal un état mental pourtant essentiel à la performance et l'épanouissement de chacun ; le flow (2). Le flow est l'état dans lequel l'individu est totalement absorbé par son travail en raison d'une concentration intense, lui faisant perdre la notion même de temps. Le flow développe un sentiment fort de maîtrise de son activité, procurant un plaisir à faire, sans besoin de récompense externe. C'est le moment où tout s'enchaîne avec fluidité, efficacité et créativité. Le collaborateur a un sentiment de satisfaction. Le manager a donné un espace de liberté et partant n'interrompt pas une tâche de manière intempestive.
comment faire?
Le manager définit des points de repère, clarifie le cadre, les objectifs sont S.M.A.R.T. Il partage avec ses collaborateurs des indicateurs clés, les laisse identifier le meilleur chemin pour atteindre les objectifs avec efficience et dégager la performance prévue. Il fait hebdomadairement des points courts, à la fois sur le fond et sur la forme, en face à face avec chaque collaborateur. Il formule des retours constructifs ; n'a de cesse de faire progresser chaque collaborateur à son rythme, fait montre de bienveillance. Le bon manager veille pareillement au temps collectif. Les réunions à répétition, avec un ordre du jour trop long, ou mal équilibré, sont à éviter, voire à supprimer. Il veille à ce que le temps collectif corresponde à des échanges fluides, transparents ; à la recherche de plus de valeur pour les clients, pour l'entreprise et pour les collaborateurs, ce qui évitera les malentendus, les retards et les insatisfactions déclarées ou pas.. Le manager ne doit pas se contenter de superviser mais d'inspirer, donner du sens à son équipe ; il favorise, renforce la confiance et la responsabilisation. Il crée un environnement épanouissant , basé sur l'écoute active et la reconnaissance source de motivation. Ainsi chaque membre de l'équipe utilise tout son potentiel et tire l'équipe vers le haut.
(1) Monster est une entreprise spécialisée dans le recrutement, la mise en relation entre candidats et employeurs et réalise des études et sondages sur le marché du travail.
(2) Le flow (flux ou état de grâce) a été développé par le psychologue américain (d'origine hongroise) : Mihaly Csikszentmihalyi en 1975 - avoir du flow = avoir du style
Ce texte s'appuie sur les travaux de Ludivine Adla et Virginie Roquelaure, enseignantes-chercheuses en RH
Notre cabinet est à votre écoute pour vous apporter des solutions managériales originales, afin d'installer le flow au sein de vos équipes ; cette approche si nécessaire à nos entreprises, aujourd'hui!
cordialement
Patrice DALAIGRE
MS CONSEIL