Avez-vous encore trop d'angles morts?
L'incertitude est l'alliée de ceux qui sont préparés, l'ennemie de ceux qui ne le sont pas. Elle crée des opportunités pour ceux qui ont de la clarté, de la lucidité et du courage. C'est en cas de forte houle que l'on distingue le capitaine du matelot. Par mer calme, tous les managers ont des ailes de pilotes!
Pour bien décider :
a) soit je sais probablement ce qui va arriver et je m'y prépare.
b) soit j'ignore ce qui va advenir et il faut seulement espérer être dans une bonne position lorsqu'il faudra agir
Il est bien plus facile de gagner, de bien décider, lorsqu'on a prise sur ce qui peut être sous contrôle. Il faut muscler sa confiance en soi. C'est l'histoire du marathonien qui connaît la souffrance à un moment de son parcours, ne pense pas à la ligne d'arrivée mais décompose ce qui lui reste à parcourir en objectifs intermédiaires "pas trop difficiles" à atteindre et ainsi, par petites étapes rejoindre au mieux l'arrivée. La méthode des petits pas!
L'émotion, l'égo, la pression sociale constituent des freins à une pensée claire et ordonnée. Il faut toujours prendre du recul, se créer l'espace pour penser et pouvoir décider en clarté, en meilleure connaissance de cause. Si l'on doit prendre une grande décision il faut s'allouer du temps, sortir du mode "instinctif", définir des critères de succès et d'échec et impliquer son équipe. Le noeud central d'une prise de décision, ce sont les angles morts : Le décideur qui gagne est celui qui en a le moins possible.
Comment faire?
Aller à la source de l'information, utiliser l'intelligence artificielle qui court-circuite les filtres hiérarchiques, brasser de grandes quantités de données pour laisser affleurer des vérités cachées. Faire en sorte que chaque réunion préparatoire à une prise de décision ait une valeur ajoutée pour les clients, pour l'entreprise et pour tous les participants à celle-ci. Penser à faire systématiquement un retour d'expérience, un feed-back aux équipes qui ont participé à l'élaboration de la décision. Le facteur temps est crucial : Comment espérer prendre de bonnes décisions si vous enchaînez les réunions? Tous les bons décideurs savent, chaque jour, se ménager un moment d'isolement, prendre le nécessaire recul. Pour les décisions complexes il faut prendre le temps de les formuler par écrit, le plus simplement possible, puis de laisser reposer un certain temps, une nuit par exemple. Le lendemain matin, la bonne orientation apparaîtra nettement mieux.
Enfin, un dernier conseil pour bien décider : vérifier que vos trois intelligences, intellectuelles, corporelles et émotionnelles sont alignées (1). Si tel n'est pas le cas il faut encore prendre du temps avant de se décider.
(1) Diane Chapman, enseignante à Stanford et coach à décrit ces trois intelligences avec lesquelles nous avançons : intellectuelles pour notre capacité à raisonner, analyser et mémoriser; corporelle ou kinesthésique pour notre capacité à utiliser notre corps avec précision, coordination et expressivité pour bien ressentir et interagir au mieux et émotionnelle pour notre capacité à percevoir, comprendre, exprimer et réguler nos émotions et celles de ceux qui vont partager la décision en cours.
Cet article s'inspire de l'ouvrage "penser avec clarté" de Shane Parrish
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Bien cordialement
Patrice DALAIGRE
MS CONSEIL
